Je suis assise sur mon balcon
Le sommeil me fuit, je pense à toi.
Un mois déjà trop long que tu nous as quitté.
Roland mon frère
As-tu bien réfléchi,
Les feuilles de l’automne tu ne verras,
Noël se passera sans toi,
Je n’arrive pas encore à croire à ton absence,
Je te sens si proche,
Et pourtant tu es déjà si loin.
Maman agit comme un robot.
Roland mon frère
Tu étais son seul fils et tu l’as abandonné.
Pourquoi?
Roland mon frère
Avais-tu si peu confiance en nous, en notre amour
Pour Toi nous l’aurions mené ce combat
On t’aimait tant
Que peu nous importait les accusations.
Je te sens partout dans la maison
Roland mon frère
Je t’aimerai toujours, toi l’absent à tout jamais
Commentaires
Ça fait plusieurs fois que je reviens ici lire ce billet en me disant qu'il faudrait dire quelque chose...
Mais évidemment il n'y a rien à dire...
A dire je ne sais pas, il me manque, il est l'absent à tout jamais.
Ce texte comme tant d'autres je ne pensai pas qu'un jour je les donnerai à lire.
Je me rend conte simplement que cela m'apaise, comme si le simple fait de partager ces moments, me les rendent moins douloureux.
Une pensée pour toi en ce jour. Ayant lu ton commentaire chez moi et ce texte, je comprends que cette blessure ne s'est jamais refermée... C'est vrai que la mort de ceux que nous aimons est terrible, alors quand ils la choisissent...
Cependant, nul n'est "le gardien de son frère", pour reprendre le titre d'un très beau livre de J-E Widman, qui interroge justement la difficulté d'avoir un frère "différent" (le sien est condamné à mort aux USA).
Je t'embrasse affectueusement.
Effectivement nul n'est le gardien de personne, mais nous avions une relation rare et longtemps je m'en suis voulue de ne pas avoir sentie ce qui ce préparé.
Maintenant cela va mieux il n'y a plus de culpabilité, juste le respect de son choix même si il me manque.