C'est amusant comme en se balladant ou bien ou encore des personnes aussi différentes peuvent parler de la même chose et surtout de manière si diffèrente.
On a l'impression qu'il y a un sujet qui trotte dans l'air et clique on le retrouve sur pleins de blogs.
C'est comme cela que depuis deux, trois jours mes vieux démons reviennent me hanter.
J'ai mis un nombre d'année impressionnante à les cacher, les enfouir, essayer d'oublier, mais le peux-t-on jamais.....??
La réponse est NON.
J'ai pensé pendant des années que le bonheur m'était refusée, parceque j'avais refusé la vie . Je l'avais anéanti non par frivolité, plutôt par lâcheté, par peur du regard des autres, du jugement de ma famille, la crainte de ne pas savoir être une bonne mère.
Suite à cette intervention j'ai essayé à plusieurs reprises de mettre fin à mes jours, mais la vie m'a retenue.
Alors j'ai brisé ma vie en commettant des actes plus que débiles, entre autre me marier deux fois en sachant que je courrais à l'échec, c'était ma manière de dire : vous voyais je ne suis pas capable de donner ou d'avoir du bonheur.Et je ne vous parle même pas du Plaisir que j'avais banni de mon corps, ne pas en recevoir, ne pas en donner
Et puis mon trésor est née et les images du passé avec, je serrais ma fille dans mes bras et je pensais à l'autre, celui à qui je n'avais donné sa chance.
Les cauchemards sont revenus me hanter, j'avais peur de la perdre elle aussi, et sans m'en rendre réellement compte c'est ma vie qui partait, 5 ans de galère médicale, perte et prise de poids diagnostique maladie coeliaque, puis la cerise sur le gâteau cancer du foi. (Le risible étant que le jour ou j'ai su que j'attendais un enfant j'ai cessé de fumer, suprimé le verre de vin que je buvais avec mon fromage, j'ai marché dans la campagne pour un meilleur oxygéne.)
La maladie coeliaque est restée, le cancer lui c'est révélé une erreur du toubib.
J'ai pris à ce moment là ma vie en main pour de vrai, je me suis soignée j'ai parlé reparré mon corps et ma tête. J'ai enfin accepté de recevoir et de donner du plaisir.
J'y pense encore sans culpabilité, sans honte non plus. Mais combien d'année gâchées, perdues, ignorées.
Je n'aurais jamais pu imaginer qu'un jour je pourrais en parler, c'est fait et j'en suis heureuse comme soulagée.
Commentaires
Ton témoignage confirme ce que je pense : aucune femme ne se réjouit de devoir subir une IVG, mais si, en plus de sa propre culpabilité, elle doit affronter le jugement des autres, les petites remarques assassines, il y a de quoi péter un plomb.
Tu penses avoir refusé cette grossesse par "lâcheté", mais je pense que tu as au contraire eu un certain courage, car tu avais la lucidité de voir les difficultés qui t'attendaient... Ce n'est pas facile, non plus, de renoncer.
Des jeunes filles poursuivent leur grossesse, j'en connais. Il ne faut pas croire qu'elles vont vers le bonheur ni celui de leur enfant, car cela signifie souvent l'arrêt leur scolarité, parfois la rupture avec leur famille et le placement de l'enfant en foyer d'accueil...
Bref, je crois qu'il est difficile de subir une IVG et difficile de garder un enfant quand on est très jeune. C'est pourquoi nous qui sommes adultes nous avons un devoir d'information vis à vis des jeunes filles. La contraception reste le moyen le meilleur d'éviter ces drames.
Je t'embrasse Lilou, et j'envoie une affectueuse pensée à ta fille (en espérant que l'allemand remonte!)
je suis trés touchée par ton texte et par toute les galères que tu as vécu
je crois qu'il est bon de vider tout ça un jour où l'autre mais il faut savoir le faire attendre peut être le bon moment , s'il y en a un !
tu as fait ce qu'il te semblait juste et tu n'avais sans doute pas d'autres choix , tu as ta fille et c'est formidable , tu as eu a livrer des batailles et aujourd'hui tout ça est derrière toi
nos enfants nous donnent une force incroyable , peut être la seule qu'il nous reste quand rien ne va plus
je t'embrasse
Le temps atténue les douleurs, apaise la culpabilité, pour nous permettre de continuer à vivre.
Ma fille m'a donné la force de vivre, d'avancer, de prendre ma vie en main.
Elle est le plus merveilleux cadeaux que l'on ait pu me faire.
Des galères j'en aurai encore tout simplement parce que je suis vivante et que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
Et pour l'Allemand malgrès une remontée de 3 points dans sa moyenne, elle est nulle, au yeux de la madame donc je laisse tomber.
A priori nous n'avons pas les même valeurs.
sa prof et moi
Bonne soiréé et jolis rêve.
t'as raison quand tu crois que tout va bien il te tombe une méga tuile ...
la vie c'est vraiment ... bref
bisous
La vie c'est vraiment .......... la plus belle chose qu'on nous a donné.
Le plus terrible de cette histoire c'est que pendant des années j'ai tellement refoulé que j'en avais fini par croire que c'était arrivée à quelqu'un d'autre. C'est en voyant ma fille se transformer que cela à été terrible, je ne voulais pas que cela lui arrive. Que l'histoire se reproduise avec son cortége de saleté. Alors je l'ai prévenue des risques, ma chance c'est que nous avons toujours exprimée librement ce que certains pensent Tabous encore aujourd'hui. Et en plus je sais qu'elle vient souvent me lire, c'est peut-être pour moi une façon de lui raconter qui est sa maman, tout mais pas une super maman.je t'admire! grosse bise :)
Merci Lilou pour ce témoignage... Quand je pense qu'il y a des cons pour croire que les femmes qui recourent à l'avortement prennent ça à la légère !
C'est gentille mais peut-être un peu trop, déjà que je suis cabotine comme pas deux, là je vais carrément gonfler comme la grenouille.
de gros bisous à vous toutes, le travail m'appelle
Parfois la meilleur façon de se protéger est de faire croire que cela ne touche pas.
Méfions-nous des apparences qui sont si souvent trompeuses.
Et surtout arrêtons de juger , chacun fait comme il peut rarement comme il veut.
Bisous pour vos paroles.
Lilou, même si tu dois te rengorger de fierté comme tu le dis, je veux te remercier encore une fois pour ces quelques mots que tu as laissés chez moi :
"être dans la marge c'est malgré tout faire partie de la page.
Faire simplement partie de la page c'est lassant.
être dans la marge c'est épuisant.
Savoir aller de l'une à l'autre c'est de l'art."
Eh bien tu vois, tu m'as fait beaucoup de bien en me disant cela, tu m'as permis de mettre des mots sur quelque chose qui me rendait triste et en colère parce que justement je n'arrivais pas à le formuler.
C'est ce que je ressens, exactement ça...
Plein de bises pour toi et ta fille !
sourire pour vous deux ;o)
Ne soit pas en colère cela aussi épuise, nous portons toutes les réponses en nous , parfois elles sont si douleureuses que nous préfèrons les masquer et attendre d'être prêt pour les accepter
Gros bisous vous aussi vous me faites du bien.