Dire je t’aime

Billet

Pas si facile que cela

Il y a eu une époque où ce mot je le disais facilement, mais il ne m’engageait pas réellement.
J’aimais mon chien, mes nouvelles godasses, le petit chéri du moment.
Les années ont passés, j’ai de moins en moins eu le désir que l’on me blesse et donc que l’on me connaisse.
Je me suis cachée sous différents aspects : la femme insouciante, légère, agressive.
Je me fichais un peu de l’étiquette que l’on me collait, mon but était atteint, mon moi à moi était préservé, on ne pouvait pas m’atteindre puisque personne ne pouvait me connaître.

Et puis depuis quelques temps je m’aperçois qu’il y a un lieu où je peux être, un lieu où je laisse mes sentiments parler, et je me retrouve l’œil larmoyant, à déballer des trucs personnels qui me sidèrent et même temps cela me fout en colère, je ne maîtrise rien.

Je suis là parler et je sens toutes mes couches soigneusement accumulées s’envoler, je me retrouve nue et crue et cela me fait peur, toutes mes vieilles angoisses ressurgissent :

  • Et si « on » allait s’en servir pour me blesser


  • Et si « on » allait se moquer de moi


  • Et si « on » allait …. Et patiti et patata ….

Les lendemains de discussion je me sens idiote, et j’ai du mal à regarder les personnes en faces, comme si ce que j’avais dévoilé était mal, bête, et j’en passe.

Pourtant je pressens que dans ce lieu qui m’a déjà tant apporté je suis en sécurité mais je ne peux faire taire mes vieilles angoisses.

Je me rends compte qu’entre le titre de ce billet et son contenu il n’y a pas grand-chose en commun, mais cela suit certainement les méandres de mon inconscient, alors tant pi, et vive les déviences verbales

Commentaires

1. Le mardi 17 janvier 2006, 16:09 par berlioz

"Je me rends compte qu’entre le titre de ce billet et son contenu il n’y a pas grand-chose en commun" Je trouve au contraire qu'il y a un lien très fort. Ce n'est pas le genre de phrase que l'ont dit à la légère et avant de la dire la première fois à une personne on peut craindre des blessures en nombre. J'ai moi aussi eu tendence à me recouvrir de carapaces et de protections pour finir par me rendre compte que l'étanchéité était à sens unique; on me faisait très mal mais ça ne se voyait pas de l'extérieur, je ne montrais rien. Je ne sui pas sûr que ce soit une bonne solution.

2. Le mardi 17 janvier 2006, 17:05 par lilou la teigne

Berlioz une bonne solution

il y a t il une bonne ou une mauvaise solution?

Je pense que l'on choisit surtout celle qui est la moins douloureuse dans l'instant.

Sera-t-elle bonne ou mauvaise, seule l'avenir et nos actes posés peuvent le dire et encore.

Bisous à toi

3. Le mardi 17 janvier 2006, 17:48 par Moyra

Mon amie dit "on" est un con sinon il porte un nom! Et malgré tout notre "égo" s'en tracasse. Comme toi la peur du rejet m'oblige à éloigner les ens avant qu'eux ne le fassent même si cela ne change rien à l'angoisse. Bisou Lilou.