L'argent

voila dix ans que je galère au niveau fric, petits boulots égal petits revenus.

Pas vraiment de quoi se plaindre, j'ai toujours eu un toit sur la tête, et des patates dans l'assiette.

Depuis maintenant un an mon revenu a doublé, mon banquier est content et moi je saute de joie.

En fait ce qui me fait réfléchir c'est le discours que je tenais jusqu'à présent.

Quand je me suis installée dans ma nouvelle vie avec mon A.P. qui ne l'était pas encore, financièrement parlant c'était pas brillant, pas de boulot, en plein divorce, pas vraiment de quoi ce réjouir.

Heureusement pour moi une famille et surtout des parents super, jamais je n'oublierais ce qu'ils ont fait, jamais je n'oublierai combien ils ont été présent à mes côtés.

Pour eux être là n'est pas un vain mot, ils sont des parents de contes de fées.

Je reviens à ma relation aux frics, comme il y en avait peu et bien je me suis crée un espèce d'espace où il était bien par exemple de récupérer tout ce qui pouvaient l'être canapé, machine à laver, frigo (pas mal d'en changer tout les deux ans grâce aux copines qui en avaient raz le bol de leur truc) idem pour les fringues pourquoi acheter au prix fort alors que les copines me filaient leurs fringues et qu'aux puces ont en trouver à pas chères.

Les copains qui s'invitent pour un bouffe et qui arrivent les mains pleines et j'en passe.

Qu'importe de faire trois heures de routes par jours pour bosser à des endroits différents.

Comme tous ceux qui rament un peu j'ai eu aussi la période "resto du coeur", je préfère taire ma honte, mais en même temps je ne peux que remercier ce genre d'association qui procure le minimum vital à ceux qui en ont besoin et j'ai pu me soigner grâce à la CMU.

En gros je me la jouais le fric pas grave on peut vivre sans.

Et puis, et puis un beau jour cela change je me mets à remonter la pente, et oui il faut juste s'accrocher avec ses petites mains, ne pas avoir peu de suer et comme cela un jour on s'achète un vrai frigo avec ses sous, un frigo qui a même un congélateur c'est le début de l'opulence.

Cela ne semble rien un frigo c'est quoi 5/ 600 cent euros pas grand chose une petite somme, et pourtant c'est la différence entre le beurre et la margarine et attention pas à crédit non cache.

Le banquier est content mais il ne prête toujours pas à des gens qui comme moi ont entre 5 et 6 employeur différents, trop risqué.

Et puis c'est aussi la première petite robinette que personne n'a porté, ou le voyage de l'A.P. et son argent de poche pour le grand voyage, sans parler des petits cadeaux que l'on peut faire.

Vous ne pouvez imager le plaisir, le bonheur que l'on en retire.

Mais je fais partie des heureux, outre la famille il y a prince charmant qui en m'emmenant balader à droite et surtout à gauche m'a permis de garder le moral.

Pouvoir vivre c'est drôlement mieux que juste survivre.

Et merci à tous ceux qui ont traversé ma vie en me tendant la main, il y a des geste que je ne suis pas prête d'oublier.