Gérer ses émotions

Billet

Je ne sais pas comment vous faites, mais je peux vous dire que pour moi c'est carrément difficile.

Je m'explique, quand une chose me vrille les tripes, je réagis dans l'instant sans rien contrôler.

L'image que j'ai de cela est : comme si tout d'un coup je m'arrachais le coeur et le jetais violemment devant moi

Ma réaction est immédiate et bien évidement violente.

Au fils du temps j'ai pu en contrôler certaines. Avec les gens que j'aime je n'arrive pas mettre cette distance qu'il faudrait pour ne pas avoir mal ou ressembler à une vieille serpillère mal essoré.

Bien sûre je mets cela sur le compte d'une éducation judéo-chrétienne, si je vais plus loin, je rajoute que la sensation d'être une écorchée vive n'améliore pas mon cas, et si je pousse un peu, mon désir d'être aimé à tout prix aggrave encore la sensation.

Je tourne un peu le couteau dans la plaie et je m'auto rajoute une couche, oui j'ai peur d'être un jour désaimer par ceux que j'aime et la serpillère est de retour.

Combien il est simple pour ceux qui me connaissent bien de m'écorcher.

Comme une lionne blessée, je réagis, manière de me protéger, j'ai mal mais surtout ne pas le montrer.

Chez moi dans ma tête il y a inscrit : Quoi qu'il arrive on ne montre pas ses larmes à l'autre, quelque soit l'autre .

Lilou s'en va-t-en guerre, et le soir venu se cache dans sa tanière pour se fustiger de plus belle.

Besoin de personne pour me faire mal, j'y arrive toute seule et très bien, le couteau je le tourne et le retourne à la manière d'un vrai samouraï, et pour finir je ne suis pas fière de moi.

Certains iraient ce jeter sous un train, d'autres avalent des comprimés, moi je me pends avec un élastique et j'attends que la douleur s'écoule de mes tripes.

Sur ces considérations hautement amusante, je m'en vais rejoindre ma tanière.

Elle est pas belle la vie