Quand la haine envahis ton âme,
Quand ton coeur se sèche et noircis,
Quand de ton ventre coule le fiel,
Et qu'enfin tes jambes sous ce poids cèdent,
Comme je te plains.
Quand assis sur ton chemin qui n'est plus que ronces,
Où le ciel tend son voile obscure,
Et que l'orage gronde sur toi,
Comme je te plains, oui comme je te plains.
Il suffirait de presque rien
Pour qu'enfin tu reviennes à la lumière.
Mais la haine mauvaise conseillère,
A poser sur toi sa griffe cruelle.