vendredi 30 novembre 2012
Mes coléres
Je pensais qu'avec l'âge, le sang bouillonnant qui gronde parfois en moi c'était calmé, que j'avais su le maitriser.
Pauvre folle que je suis.
Au cours de la semaine qui vient de s'écouler, je me suis rendue compte qu'elles étaient toujours là, tapies en moi ne demandant qu'à jaillir tel un volcan.
Moi qui en connait les ravages, je me suis retrouvée chamboulée, déstabilisée par cette vague de violence que je sentais monter en moi, mon refuge a été le silence.
De longs silences.
Je me suis enfermée sur moi-même pour éviter les flots de mots dévastateurs, ceux qui font mal, qui détruisent et vous détruisent par la même occasion.
Je me suis sentie comme une barque en pleine tempête, ballotée par les vents mauvais et finir disloquée contre la digue, simple amas de bois inutile même pour le feu.
Il y a trois jours, lors d'un énième voyage avec le coffre rempli des diverses lampes que je ne voulais absolument pas casser, j'ai cassé La Lampe en pâte de verre cadeau de ma tante.
J'ai craqué bêtement.
Je me suis mise à pleurer, de longs sanglots pendant plus d'une heure, seule comme cela fait bien longtemps que je ne l'avais été, perdue comme une petite fille au fond des bois.
Tout ces morceaux de verre autour de moi étaient bien tentant, en finir, une bonne fois pour toute.
Lâcher sur le sol ce sang mauvais, fermer les yeux enfin, oublier et entrée dans l'oublie, me perdre dans le néant.
Et puis le téléphone a sonné, la vie tient parfois à peu de chose.