Mon Enfant, Ma Vie

J’ai marché longtemps dans le brouillard

Cherchant sans cesse un but à ma vie

Allant au hasard des routes

Seule dans la foule, seule dans ma tête

Seule dans mon corps et mon cœur

Je te cherchai dans ce monde immense

Et puis je t’ai senti dans mon ventre

Je t’ai senti grandir en moi

Merveille des merveilles

D’abord une sensation de vie infime

Et puis un pied, une tête qui bougent, qui grandissent

Tu vis, je te caresse, et cela te plaît

Neuf mois dans mon ventre, neuf mois de plénitude

À te regarder au travers de mon ventre,

À t’imaginer, à t’aimer, à ne pas y croire

Et puis le miracle, mon miracle

Je te vois pour la première fois

Plus belle encore que dans mes rêves les plus fou

Ton premier sourire, cadeau

Ton odeur, tes cris, tes rires, cadeaux

Tu manges à mon sein le lait que je t’offre

Tétouillette jolie, petit ventre affamé

Lien qui me raccroche à la vie

Qui m’éloigne de ma maladie, qui m’oblige à vivre

Enlève tout désir de mort

Gaëlle qui m’a donné la vie

Gaëlle jolie museau têtue comme une mule,

Mais si sensible, si câline quand elle le veut

Si grande et si enfant en même temps

Que jamais, non jamais je ne pourrai ne plus aimer