Elle

Billet

Dis- moi dix mots, saison deux, le jeu de Kozlika

• quelqu'un : Jacques Brel*

• un lieu : sous les cocotiers*

• un repère temporel : dans trois jours*

• un autre quelqu'un : Léon Tolstoï*

• un nombre : 90125*

• une couleur : vert pomme*

• une caractéristique personnelle : la cautèle*

• une humeur : une humeur de chien

• un objet : un hameçon*

• un truc quelconque : le bonheur*

Elle

Elle était assise depuis plus de 25 heures, bien décidée à ne pas bouger.

Il lui avait offert ce merveilleux voyage aux Marquises, il connaissait parfaitement son goût pour le grand le fabuleux Jacques Brel. Il lui avait promis un séjour inoubliable, il lui avait offert un livre de Léon Tolstoï, juste avant d’embarquer dans l’avion qui l’amenait si loin de lui, pourtant il savait combien cette auteur l’ennuyée.
Elle était là depuis 90125 secondes à l’attendre, elle était stupide, elle aurait dû se douter à son air cauteleux, elle le connaissait si bien. Elle se rappelait sa façon de regarder par en dessous, ses mensonges si habiles, son art de la manipulation, sa façon de se débarrasser de ceux qui le gêné.
Il lui avait dit à dans trois jours sous les cocotiers enfin nous serons seule, loin de tout, nous pourrons vivre un bonheur parfait, met ta robe vert pomme celle que j’aime, que tu as choisit en pensant à moi.
Elle n’avait que ce qu’elle méritait, elle n’aurait pas du écouter sa mère, essayer de réaliser la vieille vengeance familiale. Cet homme avait ruiné sa famille, l’avait roulé dans la boue, toute sa vie elle en avait entendue parler. On l’avait persuadé que c’était à elle de rétablir l’honneur perdu, on l’avait prévenu contre lui, ses manières, son manques de respect.
Elle avait cru qu’elle pourrait le ferrer comme un poisson. Elle avait bien choisit son hameçon, comme pour la pêche au gros, laisser filer la ligne et d’un coup de poignet habile amorcer, puis recommencer jusqu’à épuisement du requin.
Elle avait juste oublié une chose, et pas la moindre c’est ce qui la mettait d’une humeur de chien. Elle était tombée sous son charme, elle se sentait femme dans ses bras, il savait si bien la faire vibrer, il lui avait tant appris sur elle, qu’elle en avait oublié la raison de sa présence.
Son verre s’échappa de ses mains, elle sentait ses larmes couler, elle avait tout perdue pour une stupide vengeance qui ne la concernait pas. Elle n’avait plus qu’à lire Tolstoï.
Elle en était là de ses réflexions quand elle sentie une main sur son épaule, elle n’osa pas se retourner, elle posa juste sa joue dessus pour le sentir, pour être sûre de ne pas rêver, pour respirer son odeur. Elle ferma les yeux pour cacher ses larmes et sentit ses lèvres caresser son cou doucement tendrement.
Elle ouvrir la bouche pour tout lui dire mais elle lu dans son regard qu’il savait déjà tout.

Commentaires

1. Le lundi 28 février 2005, 15:42 par Philsland

C'est vraiment du véçu et ç'est beau! Merci Lilou ,.,^..^,.,

2. Le lundi 28 février 2005, 16:00 par lilou la teigne

non sortie tout droit de ma tête, flatteur

3. Le lundi 28 février 2005, 17:11 par samantdi

C'est vrai que le gars qui me paie un séjour aux Marquises, j'aurais du mal à le tronçonner au couteau électrique !
Ton texte me donne envie d'imaginer la suite: et là, que va-t-il se passer?
... Mystère!

4. Le lundi 28 février 2005, 17:26 par lilou la teigne

Et bien fait le pour voir si nous avons la même fin en tête. Je préfère la scie électrique c'est plus fiable pour la découpe (rire)

5. Le lundi 28 février 2005, 19:21 par nam-nam

Il me semblait bien que je connaissais ton nom - mais c'est bien sûr elle commente aussi chez ma Facettes!!!

Joli texte - bien motivée tu étais ...

Bonne soirée

6. Le lundi 28 février 2005, 19:56 par lilou la teigne

J'aime écrire, les mots sont pour moi une douce caresse. Une petite rectification: notre Facettes. Je lui envoie un sourire.

7. Le lundi 28 février 2005, 20:41 par facettes

génial ton texte j'aime beaucoup , bravo lilou !

et puis merci les filles votre facette vous envoie un bisou

8. Le lundi 28 février 2005, 20:56 par lilou la teigne

Facettes Facettes si douce si sensible qui se cache sous le masque de la violence des mots pour mieux te protéger, tu es démasquée.

Un sourire et un rayon de soleil pour éclairer tes jours et tes nuits

9. Le mardi 1 mars 2005, 09:59 par jf

joli texte au parfum des alizés..

10. Le mardi 1 mars 2005, 11:37 par lilou la teigne

Des alizés bien tourmentés, mais pourquoi pas