Du plus loin que remonte mon souvenir j’ai toujours eu une relation fusionnelle avec ma mère.
Ma mère est une femme d’une autre génération pour qui les enfants ont été sa vie, puis se fut le tour des petits enfants, sa vie tourne autour d’eux, autour de nous, si un ne va pas, c’est vers lui que se porte toute son attention.
Elle nous a élevé, préparer notre nourriture, cousu nos vêtements, soigné nos petits bobos du corps et de l’âme, Fait peur avec les « attentions si ton père le sait cela va mal aller »
La punition suprême que notre père apprenne nos bêtises.
Nous avions chacun à notre tour nos moments d’intimité avec elle, des sorties seule avec elle.
Elle savait nous consacrer du temps et nous donnait le sentiment d’être unique.
A l’âge de 17 ans, les trois aînés étant mariés, cette connivence entre nous c’est encore élargie, nous sortions ensemble, elle était ma confidente, ma créatrice de mode, j’étais son bâton de vieillesse celle à qui elle pouvez tout dire.
Cela ne m’a pas facilité le départ du nid, je culpabilisais de l’abandonner, d’aimer d’autres qu’elle.
Ma mère est une femme merveilleuse, j’ai été sa fille. Et puis au fils des coups durs la mère de ma mère, le pivot, pour enfin redevenir la fille de ma mère.
Il m’a fallu de longues années pour réussir à couper le cordon, l’élastique comme je l’appelais qui me ramenait invariablement vers elle.
Vous allez rire je sais enfin lui dire non sans culpabilité, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Les hommes qui ont traversé ma vie n’ont jamais été assez bien pour elle, les amis non plus d’ailleurs.
Je sais qu’elle a agit par amour certes peut être trop, mais on fait trop souvent que ce que l’on peu rarement ce que l’on veux.
Je sais qu'elle peut être terriblement injuste mais je l’aime comme elle est, même si parfois je l’enverrai bien au diable.
la fille c'est moâ
1983 c'était hier
Commentaires
étant le seul garçon de la famille, j'ai eu droit à toutes "gâteries" de la part de mon père et des corrections en continu de la part de ma mère, surtout pour ce qui était de la gestion de mon pigeonnier (colombium?) et des saletés qui allaient avec.... mais je lui reconnais ce côté mécène, les livres de mon adolescence sont son fait et je lui reconnais en premier lieu cet apport. tu as écrit : Je sais qu'elle peut être terriblement injuste mais je l’aime comme elle est, même si parfois je l’enverrai bien au diable. jamais je n'irais jusque là :)
sourire ...
Ta maman n'est pas parfaite et toi non plus...mais quelle belle relation entre vous! Un tel amour porte vous toute une vie, bien au-dessus des chamailleries. Très tendre et émouvant ton article. Merci.
tu devrais le lui écrire à elle ça - elle va te verser non pas une larme mais tout plein ...
GarAmud au diable c'est une expression.....quoique.....
Moyra nul n'est parfait c'est sûre, mais parfois c'est pesant tant d'amour, et souvent rassurant mais avant c'est ma maman et très certainement je n'ai pas était l'enfant parfaite qu'elle attendait, d'ailleurs dès le début je l'ai déçu elle voulait un garçon.
Nam-Nam non je pense surtout qu'elle comprendrait pas, elle prendrait cela pour un reniment, et puis c'est ma vision elle en a certainement une autre, puisque nous sommes chacun porteur de notre vérité.
Facettes bises à toi ma belle
J'aime cette photo, comme tu dis : "c'était hier" et pourtant, qu'est-ce que tu as l'air jeune là-dessus!
Ah, les rapports mère-fille, c'est toute une histoire, au sens premier du mot : celle de notre mère avec sa mère, puis avec nous... Et avec les hommes ! Que de paramètres à prendre en compte ! Mais l'amour entre mère et fille, quand on a la chance de le connaître et d'en profiter, c'est un bien beau sentiment.