Parfois

Billet

On se prend à rêver

Que telle une fée, d’un coup de baguette magique, on puisse effacer certaines périodes douloureuses de nos vies.
Mais il ne faut pas rêver trop longtemps, ce qui a été restera, malgré notre désir d’oubli.
Un jour au tournant d’une ruelle il vous rattrape, vous tourne autour, vous regarde dans les yeux, va même jusqu’à vous parler.
Les mille et une choses que vous avez tenté d’enfouir tout au fond du placard, dont vous avez soigneusement jeté la clef, sont là.

Deux solutions :

  • Faire face et assumer
  • Fuir

La seconde solution est à mon sens la plus simple, on continu à faire semblant de ne pas savoir, on continu à contempler la marre où pas un ride ne vient troubler la surface.
On continue à refuser de savoir si en dessous la boue accumulée il n’y a pas un trésor.
On vie dans un passé falsifier qui nous permet d’atténuer la souffrance, sans pour autant en ôter la possible culpabilité de ce que nous avons fait ou pas fait , vue ou non .
On se ferme à la colère légitime de ceux qui ont subit, parce qu’on leur interdit l’expression de cette souffrance, la main qu’ils tentent de tendre, leur désir de réintégrer un nid qu’un vilain coucou, nommé passé, à occuper à leur place.
On se protège de peur de souffrir, de peur que cette amour enfouis au tréfonds de nous même ressurgisse intacte, peut on en être blâmer, nous pauvres humains.

La première solution est plus courageuse, digne d’un preux chevalier des temps anciens, mais l’on se rend compte rapidement que l’on peut répondre à toutes les questions, soit vous n’en connaissait pas les réponses, soit que la réponse ne vous appartient pas.
Vous vous sentez tiraillé entre deux amours, entre deux raisonnements aussi solides qu’un et un font deux.
Vous tentez d’expliquer votre démarche, vous sentez la réserve d’un côté et l’attente de l’autre.
Tout semble horriblement compliqué, alors que dans votre imaginaire, il n’y avait qu’à ouvrir les bras pour les uns, s’y pelotonner pour les autres, pleurer un bon coup sur ce qui n’a pas été et vivre ce présent retrouvé.

L’être humain est plus complexe, il a pour son malheur un cerveau et des sentiments.
Tout doit être épluché, expliqué, compliqué de manière à ce perdre encore plus dans des détails dont en fin de compte on se fout royalement, mais qui justifient la prise de position et sa qualité d’humain…

J’ai choisi la première solution, j’ai ouvert les bras, on s’y est pelotonnée, je vis le présent retrouvé.

Advienne que puisse, j’ai fait ce que je pensais bien pour moi et ma famille.
Et si l’on doit me juge pour cela, que mes juges aient le courage de regarder au fond de leur cœur et de leur âme avant de me bannir.

Je leur dis simplement que je les aime parce qu’ils sont eux parce je suis moi, que nous faisons partie d’un même corps, d’une même unité , le passé ne peut se refaire, mais l’avenir, le nôtre, est tout à construire d’encore plus d’amour et d’espérance.

Commentaires

1. Le lundi 31 octobre 2005, 13:31 par Moyra

Ca me fait un bien fou,ce que je viens de lire. Des mots simples pour des sentiments compexes. Bisou Lilou la tendresse.

2. Le lundi 31 octobre 2005, 13:37 par lilou la teigne

cela m'a fait du bien de les ecrire comme si cela clarifié mon ressenti

3. Le mardi 1 novembre 2005, 20:19 par samantdi

Coucou Lilou,
Je pense que tu as choisi la bonne solution, il y a un moment où il faut passer l'éponge sur le passé : même en droit, il y a un moment, au bout de 10, 20 ou30 ans où il y a "prescription" des crimes et délits, je pense qu'il devrait en être de même dans les familles.

En plus, quand on arrive après les batailles, bien malin qui peut savoir qui a été en première ligne, qui a tiré le premier, qui a été lâche ou courageux...Il faut arriver à se pardonner les uns les autres pour le mal qu'on n'a pas fait.

Je t'embrasse Lilou

4. Le mardi 1 novembre 2005, 23:45 par Abstruse

je suis contente pour toi

et je suis contente que tu te sois écouté sans prendre en compte le jugement des autres

bravo belle dame ;)

5. Le mercredi 2 novembre 2005, 10:34 par Filomène

OUi, c'est courageux de ne pas fuir et d'ouvrir les bras.......et pas facile!

6. Le mercredi 2 novembre 2005, 17:44 par celine

Comme tu arrive très bien à tous expliquer jusqu' à m en faire pleurer en espérant que l avenir pour tous le monde soit le plus beau possible En tous cas moi je taime et gros bisous

7. Le mercredi 2 novembre 2005, 20:00 par lilou la teigne

Samantdi Il est plus facile d'être clairevoyant pour les autres que pour soit même. Pardonner aux autres certes mais avant ne doit on pas se pardonner, pour moi c'est le plus difficile.

Abstruse J'avoue que le jugement des autres je m'en fou un peu, j'ai trop eu a en souffrir pour qu'aujourd'hui je ne puisse passer au dessus.

Filomène je ne sais pas si je suis courageuse, quand à pas facile tu es loin du compte.

Céline Je ne veux ni que tu pleures, ni que tu sois en colère , gardes bien en tête que nous ne sommes que de pauvres humains avec surtout nos faiblesses c'est sûrement pour cela que nous pouvons nous aimer, quand à l'avenir il sera ce que nous en ferons. Le reste au fond on s'en fout un peu, nous avons passé l'âge de courir après des mirages des bisous ma belle et à bientôt.

Des bisous à vous les filles

8. Le jeudi 3 novembre 2005, 19:10 par Vroumette

Jaime te lire car je sens que tu vas toujours de l'avant. Que le passé c'est le passé, que les vieilles rancoeurs se digèrent pour continuer d'avancer, de vivre et sourire. Et au fait, nous en sommes où de ton départ en voyage et des indices petite coquine ?

9. Le jeudi 3 novembre 2005, 19:46 par lilou la teigne

voila un bien jolie compliment et je ne sais pas si je le mérite vraiment.

Je suis terriblement rancunière en fait non, je me souviens très longtemps.

Qu'en a vivre oui je le fait le plus possible le temps passe trop vite pour se prendre la tête avec des bêtises..

pour le voyage la suite arrive