Le temps qui passe.

Voilà trois mois que je bosse à la cure et j’ai le sentiment que cela ne fait que quelques jours.

Mes journées sont bien remplies, réveil à 6H30 et puis tout s’enchaîne.

Je bois mon café en vous lisant, je me douche et hop 7H15 départ pour le boulot.

Me seules coupures dans ma journée seront dans la voiture lorsque je me déplace d’un point à un autre.

Retour à la maison vers 17 heures, là rangement, préparation du repas, étendage, détendage, repassage si le stock de vêtement est assez important.

Comme je ne mange pas à midi, nous nous mettons à table vers 19 heures et ensuite vaisselle, puis enfin écroulette sur le canapé pour râler devant les infos.

Bien souvent je m’endors à moitié, je me demande bien pourquoi d’ailleurs.

Heureusement qu’il y a toujours le théâtre, qui me permet de ne pas sombrer dans une routine peu réjouissante.

Nous sommes sur la préparation de deux spectacles mais je vous en parlerai un autre jour si je ne m’endors pas avant.

J’ai le sentiment d’avoir toujours sommeil, d’avoir moins d’énergie.

Dans ma tête je voyage, et je me dis que quand enfin je serai grande j’aurai une maison toute ronde, avec ne piscine intérieure ronde elle aussi et une deux chevaux.

Je me dit aussi que j’ai bien de la chance j’ai des boulots qui me permettent de vivre et d’avoir un toit sur la tête ce qui n’est pas le cas pour tous.

En y réfléchissant bien, oui je suis une veinarde, crevée certes, mais veinarde quand même.

J’avance sur mon chemin, mon A.P. est mignonne.

Mise à part la crise d’adolescence bien normale à son âge, notre complicité est toujours grande, pas de fumette en cachette, pas d’alcoolisme, pas de mensonge.

Oui je suis une veinarde et je me tairai sur le prince charmant qui me comble aussi.

Ma vie, sans être un long fleuve tranquille est bien remplie d’amour et cela compense toutes les fatigues.