Khalil Gibran, Le prophète

Billet

A 18 ans pour la première fois je lisais ces mots qui m'ont touché profondément

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,

Parlez-nous des Enfants.

Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu'il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

Ces mots je les ai retrouvé en lisant Face au vent Ils arrivent à point nommer et me permettent de réfléchir quand à mon attitude vis à vis de mon A.P.

Commentaires

1. Le vendredi 31 août 2007, 11:11 par berlioz

Je me souviens... Mon premier fils jouait dans un bac à sable, nous étions assis, sa mère et moi, non loin de là sur un banc. Une dame s'approche et nous demande, d'un air agressif (je ne sais plus du tout pourquoi) "Il est à vous cet enfant ?". Je me souviens d'avoir répondu "Non, il est à lui-même", du tac au tac.

2. Le vendredi 31 août 2007, 22:38 par Lilou la teigne

Quand j'ai lu ces mots la première fois, je débutais comme éduc dans un centre fermé, 32 ans plus tard je me rends compte de la difficulté à laisser l'oisillon s'envoler......et pourtant je me soigne