Le Tabou

Billet

marguerite

J’ai envi d’en parler

Définition du dictionnaire hachette 1997 :

Nom masculin, interdit d’ordre religieux ou rituel qui frappe une personne, un animal ou une chose, considérés comme sacrés ou impurs, et dont la transgression est censée entraîner un châtiment surnaturel.

Fig : Ce dont on a pas le droit de parler sans encourir la réprobation sociale

Adj : qui est frappé d’interdit

Fig : dont on ne doit pas parler, que l’on a pas le droit de critiquer.

Je me rends compte que chaque famille à son secret, caché au fond d’un placard, fermé à double tour dont la clé a mystérieusement disparue.

Personne n'en parle, bien souvent même le fond de l’histoire, le pourquoi du comment est oublié, et quand par mégarde le sujet tabou est abordé un grand silence gêné se fait.
L’auteur se retrouve pris sous le feu des regards hostiles.
Le pauvre si il le pouvait, se cacherait sous terre.
C’est ce que j’appelle le tabou familiale.

Il y a aussi l’autre, celui qui vous empêche de transgresser certaines limites fixées par votre éducation, votre culture, votre religion.

Qui vous coince.

Ceux là, même si vous les réfutez, sont imprimés en vous comme une marque au fer rouge.

Il ne vous reste plus que le travail sur vous pour arriver à vous en débarrasser, et parfois sans grand succès.

Vous avancez, vous effeuillez votre fleur tabou pétale après pétale, vous êtes fière en faisant tomber les premières, vous vous dites :

je suis sur le bon chemin.

Mais rapidement vous vous rendez compte que se sont celles près du centre qui sont les plus ancrés en vous, qui vous collent, vous gênent, même si vous êtes une incroyante, vous vous rendez compte que vous le portez en vous.

Il y a la limite rouge qui brille tel un feu incandescent qui vous rappelle à l’ordre, attention tu vas te brûler, honte sur toi si tu dépasses la ligne fixée par l’ordre social.

Tant que tu restes là tu continues à être une femme bien, si tu chutes tu seras perdue aux yeux de tous.

J’ai beau me dire que je me fous du regard des autres, que c’est ma vie et que j’en dispose comme je l’entend, il y cette fichue coulée de lave que je ne peux franchir, mon corps dit oui, mais ma tête est la plus forte elle dit:

NON, NON et NON.

oh certes je peux avoir un vocabulaire ou des attitudes qui prêtent à confusion, qui laissent à penser que je suis une femme libérée, c’est juste de la gueule comme on dit ici.

Oui les pétales du centre sont bien arrimés au cœur, j’ai encore du pain sur la planche pour les faire tomber



(Après relecture je me rends compte que je ne le nomme pas comme quoi c’est tabou bel et bien)

Commentaires

1. Le vendredi 20 mai 2005, 21:42 par radotages

les secrets de famille, les cadavres dans le placard, on a tous notre lot je crois, et c'est ce qui fait ce que nous sommes, notre façon de les combattre, ou de vivre avec ; je pense qu'il y a certains tabous qu'il ne vaut mieux pas briser, au risque de se perdre (sans vouloir être apocalyptique). Bonne soirée !

2. Le vendredi 20 mai 2005, 23:10 par vince

Je n'ai pas connaissance d'un tel cadavre dans ma famille. Il y a bien une histoire très douloureuse, mais elle n'est pas tabou. Il va te falloir trouver les forceps de l'esprit, le davier du tabou. Bon courage.

3. Le vendredi 20 mai 2005, 23:27 par samantdi

Serge Tisseron a écrit un livre qui devrait t'intéresser sur ce sujet : "secrets de famille, mode d'emploi", je crois qu'il a été réédité dans une édition de poche.
Limpide, clair à lire et drôlement libérateur parce qu'il explique comment ça fonctionne, et alors, on comprend pas mal de choses qui jusqu'alors restaient confuses.

Grosses bises

4. Le vendredi 20 mai 2005, 23:41 par zacki

Il y a comme ca un sujet dont on ne parle pas dans ma famille que tout le monde évite soigneusement et ou chacun devient mal à l'aise dès qu'on s'en approche de près ou de loin. Tout cela crée soudain une drôle d'atmosphère dans la pièce. On fait comme si la femme à zacki n'était malade, elle y compris, on joue à faire semblant comme si tout cela n'existait pas ou n'avait jamais existé. Comme si de ne pas en parler effaçait les choses. Bisou (c'est pas tabou).

5. Le samedi 21 mai 2005, 07:41 par le Pierrot

Chez moi, le tabou est tabou... Y en a pas... Bisou et bon week end lilou, et t'en fais pas, t'en viendra bien tabou...

6. Le samedi 21 mai 2005, 11:21 par lilou la teigne

J'ai apporté une ou deux modifications au texte, car en lisant vos coms. je me suis rendue compte que nous ne parlions pas vraiment de la même chose.

Et cela de ma faute, j'avais mis en avant des mot qui n'étaient que des voiles suplementaires pour ne pas le nommer une fois de plus.

bisous à vous tous

7. Le samedi 21 mai 2005, 13:16 par facettes

ton titre est
j'ai envie d'en parler

oui mais ... de quoi ?

8. Le samedi 21 mai 2005, 14:11 par radotages

J'ai du mal à voir la différence ... Dans mon premier commentaire, je parlais du tabou d'une façon très générale. Je pense qu'on à chacun, individuellement, nos propres tabous, certainement générés par notre éducation, mais ne penses-tu pas qu'il y a justement de "bons" tabous ? Je ne suis pas certaine de comprendre exactement ce dont tu souhaites parler, sans "le" nommer justement, mais à mon avis, le tabou est comme le fantasme, est-il bon de réaliser tous ses fantasmes, ou ne doivent-ils exister qu'en tant que tels ? J'ai vraiment l'impression de dire n'importe quoi !!! mais bon, c'est pas grave, c'est pas clair dans ma tête aujourd'hui, je n'arrive pas à formuler ce que je ressens. bon we !

9. Le samedi 21 mai 2005, 16:44 par moyra

Il y a des tabous qui font peut-être mieux de rester bannis et ne seraient pas les bien-venus. Sinon tôt ou tard je pense qu'ils montreraient leur nez...Il faut laisser aller et laisser faire parfois . Quand on est prêt ,tout se dénoue. Bisou

10. Le samedi 21 mai 2005, 18:24 par Lyssy

J'aurai tendance à être de l'avis de moyra, je pense qu'il est des choses qui se dénouent seules le moment venu. On m'a toujours dit que la vérité finissait toujours par éclater!!

En tout cas très joli texte Lilou :) Bisous

11. Le samedi 21 mai 2005, 23:36 par Allison

Moi j'pense que les tabous c'est pas bon. Pas de tabous moi. Faut pas s'empêcher de faire ce qu'on a envie de faire, sous peine d'être mal vu, ou d'avoir une mauvaise opinion de soi...etc. Si on en a envie, c'est que c'est bien. :)

12. Le lundi 23 mai 2005, 17:51 par celine

pour ma part les sujets tabous sont mal sain en effet je pense que les sujets tabous dans une famille empéche de vivre pleinement car tous le monde pense surment à des choses que des fois elle ne sont pas réellement ou différement et le faite que justement personne n'en parle peut parfois créer des malentendus qu'il n'y a pas lieu d'être. Surtout pour les générations a venir car quand se sont que des enfants c'est une choses mais ses enfants grandissent et se posent des questions après et si cela resta tabous c'est bien dommage. Surtout quand on fait partie de la même famille peut être que tous ne peut pas être pardonner mais je pense que les actes peuvent au moins être compris ce qui peut clarifier beaucoup de choses et être plus serein dans sa tête et avec son entourage. J'espère ne pas être trops confuse. Essaye d'arreter d'annalyser le passer, le présent et de vivre tous simplement sans prise de tête et dire merde pour mieux avancer ce serait le pied gros gros bisous

13. Le mardi 24 mai 2005, 10:02 par lilou la teigne

effectivement ma belle un peu embrouillé, mais j'ai compris ce que tu veux dire.

Par contre je ne parle pas vraiment du tabou familiale, non pas vraiment

à plus ma belle

14. Le jeudi 26 mai 2005, 16:15 par framboise

les tabous dont tu parles, sont les restes de l'éducation que tu as reçu. j'ai eu les mêmes surement ou a peu près....Le travail sur soi à faire est très important et ne peux venir que de nous car à tout moment nous avons le choix de dire oui ou non. Pour etre ce que je suis aujourd'hui j'ai du transgresser pas mal de règles soit disant bien pensantes, mais je ne le regrette en rien, Mon seul regret , ne pas l'avoir fait plus tot. Aujourd'hui, je l'exprime au travers de mes sculptures sans tetes et avec des ailes pour la plupart d'entre elles. Ceci pour faire comprendre que suivre la voix de la raison n'est pas toujours la bonne solution, et si l'on veut rester en accord avec notre moi profond il faut suivre la voix du coeur...enfin pour moi c'est comme ça. N'empeche que comme tu dis certains pétales restent solidement collés...... mais chaque chose en son temps... bises