Composée, Décomposée, Recomposée

Billet

1+1 = 3

3-1 = 2

2+X = Pas si simple

  • 1 Composée

On a entre 18ans et plus, nous partons pour la phase 1 de notre vie, vivre à deux, avec le prince charmant, celui des contes de fées.
Nous nous parons de notre costume fait de dentelles et d’illusions, à nos pieds le petit chausson de verre, prêt à le perdre au premier sourire, au premier tressaillement de notre corps.
Sur le visage la peinture de guerre, le rouge à lèvre qui rend la lippe pulpeuse et le sourire coquin dit ravageur, le mascara qui simule une longueur qui n’est qu’artifice.

La chasse est ouverte.

Quelque temps plus tard vous vous retrouvez devant l’autel vêtu de blanc, entourez de votre famille pour sceller ce qui sera votre vie de femme.

Les années passent de deux vous passez à trois, jours heureux où le train-train vous engloutie dans des jours de plus en plus mornes.

Lente agonie de ce que vous aviez rêvée, vieillir ensemble, amère désillusion.

  • 2 Décomposition

Tout ce qui vous entoure ne correspond plus, vous avez suivie un chemin si diffèrent que plus rien ne vous rattache à ce prince déchu.

Sauf l’enfant qui vous regarde, qui vous voit et si souvent vous supplie de ses grands yeux de ne rien changer à son confort.

Alors en traînant du pied vous rajouter un jour à l’autre trouvant mille raisons de vous sauver de ce lieux qui vous étouffe.

Nul n’est dupe, mais tous ferme les yeux.

Cette année il n’y aura pas de vacances communes, la chambre d’amis devient votre chambre, et vous laissez tomber le fer à repasser, le ménage et autres petites joies familiales.

Souvent devant la glace vous regardez l’image de celle qui vous échappe, de cette menteuse qui fait semblant, en vous posant questions sur questions.

Un matin de guerre las vous voilez les miroirs, rangez la maison, sortez la valise des vacances et vous mettez toute votre vie dedans.

Point finale à la décomposition.

S’ensuit une longue période de réadaptation, vous avez un doux sentiment de liberté, comme si le froid accumulé s’évaporait enfin de votre corps.

Vous commencez à accepter cette image que vous renvoie le miroir dévoilé, à petit pas timide le goût vous revient : désir de plaire, séduction.

Ce corps éteint se réveille, soirée entre amis (enfin ce qui restent).

Et un matin dans le grand lit que personne encore n’a partagé, il y a un charmant monsieur.

Que du bonheur.

La phase 3 est en marche et vous ne vous en doutez même pas.

  • 3 LA RECOMPOSITION

Là à vous de la jouer finement si vous ne voulez pas qu’une fois de plus tout s’écroule.

A chacun sa méthode pourvue qu'elle vous convienne.

Commentaires

1. Le lundi 9 janvier 2006, 00:55 par samantdi

Oh, mais c'est que tu es fortiche en calcul ma Lilou !

:-)

2. Le lundi 9 janvier 2006, 06:52 par lilou la teigne

Madame se moque, c'est pas bien me voilà toute raplapla. Bisous et bonne semaine

3. Le lundi 9 janvier 2006, 10:09 par Filomène

Lilou, si tu te mets à faire des math, ça va pas aller! Mais j'adore ton interprétation algébrique!

4. Le lundi 9 janvier 2006, 14:45 par lilou la teigne

comment cela ne va pas......, j'ai tout faux pôvre de moi, une fois de plus j'ai rien compris.(rire)

5. Le lundi 9 janvier 2006, 16:22 par Abstruse

mais si tu t'en doute ;)

c'est chouette !

6. Le lundi 9 janvier 2006, 19:08 par berlioz

Et voilà comment des princesses se font bouffer toutes crues par des tigres égarés. Mais, je te rassures, j'aime bien ton arithmétique aussi. Bises